Loreen or not Loreen ? That is the question

le blog

par Farouk VALLETTE
le 16.05.12 à 18:39

Loreen or not Loreen ? That is the question

Pendant que Loreen était sur scène, la slovène était en conférence de presse. On s’est donc réparti les rôles : Fabrice devant la scène et moi à la conférence de presse slovène. La petite Eva Boto est toute gentille, un peu timide aussi. Interrogée sur les amitiés qu’elle s’est faite pendant ses semaines de promo, elle nous a avoué en riant : « The tukish guy is so cute ! ». Je lui ai demandé quelle était pour elle la chanson slovène la plus connue de l’histoire du concours et elle a répondu que c’était « Prisluhni mi » de Darja Svajger en 1995. Elle a gentiment accepte d’en chanter un extrait.

La conférence de presse croate a été expédiée, car derrière il y avait Loreen. Vous imaginez bien que la salle était remplie pour cette conférence de presse. Loreen est la star de la journée. Je me suis fait piquer ma question sur ses origines marocaines, alors j’en ai posé une sur la fascination exercée par la performance de Loreen sur ceux qui la voient pour la première fois. « Good question » a répondu Loreen, ajoutant que c’était peut-être dû à la simplicité de la mise en scène. J’ai perçu une jeune fille tout en retenue et extrêmement réservée. Pourtant cette forme de pudeur semble séduire les gens. Bien évidemment la séance de photos a été difficile, et il fallait réserver sa place bien avant la fin des interviews mais nous avons de bons clichés avec Fabrice.

Conférence de presse géorgienne ensuite. Interminable et moi bêtement je pose une question au metteur en scène sensé avoir travaillé en France. Pipeau, il ne parle même pas le français. Et en plus sa réponse a été lonnnnnngue ! Il faut dire que dans les conférences de presse beaucoup de questions sont posées en russe ou en azéri, et ensuite questions et réponses sont (mal) traduites. Et puis il y a une nuée d’australiens, adeptes des questions nulles, dont on se demande ce qu’ils foutent ici.  J’ai quand même appris que le chanteur géorgien Anri était dans les chœurs de Diana Gurtskaya en 2008.

Le turc est passé en répétition mais je n’ai pas eu le temps de voir, et pour sa conférence de presse  la salle était remplie avec beaucoup de bénévoles azéris (ce qui est normal car le chanteur Can Bonomo évolue pratiquement à la maison) ce qui a eu le don de déplaire a la sécurité. Can Bonomo a eu droit à un accueil particulier car il fête son anniversaire aujourd’hui.

L’estonien qui suit le turc passe bien à l’écran et il chante très bien. Et puis costaud. « Putain les biceps ! » a crié Stéphane dans la salle de presse en découvrant la musculature (et les épaules insiste Stéphane !)  jusque-là ignorée du bel estonien. Mais si on laisse de côté sa plastique, il faut reconnaitre qu’il se dégage quelque chose cette chanson.  Les regards jetés par l’ensemble de la salle de presse visiblement sous le charme à la répétition de l’estonien Ott diffusée sur l’écran sont un signe. Je pense qu’il y a là un redoutable outsider. En conférence de presse nous avons découvert un garçon extrêmement simple et naturel qui fête son anniversaire demain, et avec un sourire à faire tomber une horde de féministes acharnées et a les renvoyer dans les cuisines. On ne manquera pas de le lui souhaiter !

Je passe rapidement sur le slovaque. Ben voilà je n’accroche pas. Il a en plus l’air de ne pas vouloir se battre. En conférence de presse il a parlé de mixité musicale mais on sent qu’il ne croit pas vraiment à sa qualification sauf un sursaut des amateurs de hard rock.

Tooji nous a proposé la même prestation qu’à la sélection norvégienne à la seule différence qu’ici les choristes chantent vraiment. En conférence de presse il nous a fait un flash mob détaillant sa chorégraphie. Je vais m’empresser de l’apprendre à Alain Fontan amateur de chansons dansantes sous la douche. Ma collection de drapeaux fait merveille, car après Loreen et Ott, c’est à Tooji que j’ai prêté mon drapeau pour les photos.

Petite pause, le temps d’évoquer un fan sud-africain présent ici (il est dans notre hôtel) et qui assiste à tous les concours depuis plusieurs années. C’est un mélange entre Alain Fontan (il collectionne les disques) et Francis Soghomonian (il réalise des versions sud-africaines des chansons eurovision et les offre aux artistes). Francis à quand la totalité des chansons du concours 2012 en esperanto ? Allez au boulot !

Et puis nous on est très fiers car on a appris que le cocoricovision que nous avions offert aux autrichiens (ils sont sur la couverture arrière du magazine) a circulé dans les différentes délégations qui le trouvent très joli.  Fabrice est tout content, mais regrette de ne pas en avoir pris assez pour en offrir.

Un point que je n’ai pas évoqué c’est la présence massive d’agents de la sécurité. C’est simple il y en a partout, pratiquement un par mètre carré. Idem à l’euroclub. Je vous assure que c’est très étrange de danser dans une pièce avec une bonne trentaine d’agents de sécurité tout autour. Niveau propreté c’est impec. Une nuée d’hommes et de femmes de ménage sont là prêts à nettoyer la moindre saleté. J’avais de la peine pour le type qui hier soir à l’euroclub passait son temps à nettoyer les verres renversés des choristes danoises bourrées.

Il reste la Bosnie-Herzégovine et la Lituanie mais je vous en parlerai demain. Pour finir j’ai croisé Bruno Berberes qui m’a montré en video les répétitions d’Anggun à Paris. Je ne peux rien dire sinon que c’est magnifique et que le 26 mai prochain j’agiterai mon drapeau encore plus fièrement.