H moins une …

H moins une ...

par Farouk VALLETTE
le 19.05.15 à 20:07

H moins une …

La conférence de presse de l’UER est toujours un grand moment. C’est d’abord Alexander Wrabetz, directeur général de l’ORF, qui a pris la parole pour parler de l’organisation du concours et de l’investissement des Autrichiens et des Viennois pour que ça se passe bien. Un peu long. Ensuite Edgar Böhm, producteur exécutif de l’évènement a pris la parole pour évoquer la préparation du spectacle par le diffuseur. Il nous a présenté le clip d’ouverture du concours. Joli mais rien d’original. De jolies images de l’Autriche, des enfants, des bulles…

C’est le speach de Jon Ola Sand qui était attendu. D’entrée le sphinx de l’UER annonce les trois points qu’il va évoquer : les votes, les accréditations et les huées sur la Russie.
Sur les votes il précise que l’UER veut qu’il y ait une transparence totale. La liste des jurés professionnels a été donnée et leur vote sera publié dans le détail. Et pour montrer que l’UER sait se montrer juste il ajoute que l’an passé on n’a pas tenu compte du vote du jury géorgien pour vice de forme. Rien sur les votes Azéris et Arméniens. Jon Ola a la mémoire sélective. Il y aura aussi des visites impromptues dans certains jurys. Environ sept visites par soirée. On est transparent mais pas trop non plus, car il n’annonce pas une publication du nombre d’appels et de SMS. La transparence a visiblement ses limites.
Sur les accréditations. Les conditions d’accueil des journalistes étant très bonnes on attend d’eux un travail de journaliste. Jon Ola estime qu’il y a cependant trop d’accréditations et certaines de complaisance. L’UER a décidé d’être plus strict et de poursuivre le travail entamé depuis deux ans. Les demandes d’accréditations vont être étudiées très attentivement et l’UER pourra en annuler certaines, comme elle l’a fait cette année.
Enfin il a parlé, longuement, des huées de l’an passé sur la Russie. Il est allé voir les deux sœurs Tolmatchevy qui, parait-il, étaient dévastées et pleuraient. Elles n’étaient pas au bord du suicide non plus. Si l’UER est pour la liberté d’expression, celle-ci n’a pas sa place à l’Eurovision. Interdiction des textes, slogans, symboles drapeaux qui véhiculent ce type de message. Aucun message politique n’est toléré. Voilà qui est dit. Des gens peuvent être assassinés, emprisonnés ou persécutés, que ce soit pour leurs opinions politiques ou leur façon de vivre, ça n’intéresse pas l’UER.
Puis ce fut Sietse Bakker qui est intervenu pour nous parler du logo, qui a été dépoussiéré et dont la durée devrait être de dix ans environs, comme le précédent. Puis de la nouvelle appli pour smartphone. Il a ajouté que le show est diffusé en direct dans 45 pays, les 40 participants plus l’Ukraine, le Kosovo, la Chine, la Nouvelle-Zélande et le Canada. C’est sans doute parmi ces trois pays qu’il faut chercher le prochain pays extra-Européen invité à participer. Enfin il y a un truc sur Twitter avec une annonce en video de Conchita que personnellement j’ai trouvée grotesque.
Et on nous a présenté le trophée.

C’est l’ambiance des grands jours. Le centre de presse bourdonne. Des artistes passent. On a aperçu les Danois, le Macédonien, la Serbe et la Grecque et on en verra sans doute d’autres. Au hasard des rangées on peut aussi faire des rencontres imprévues, comme Sanna Nielsen, qui bosse sur son ordi. Les drapeaux, interdits dans le centre de presse depuis son ouverture sortent. Ça commence dans moins d’une heure…