Turquie

Après la non-qualification surprise de 2011, on pouvait raisonnablement penser que la Turquie allait cette année subir le même sort, tant la chansonnette de Can Bonomo, « Love me back », paraissait vouée aux gémonies dès la demi-finale. Erreur ! Le sympatoche turc, à la différence de Remedios Amaya en 1983, a habilement manœuvré sa barque pour éviter l’écueil des demi-finales et l’emmener au final jusqu’en septième position, un classement ressenti comme injuste par les dix eurofans ayant laissé un commentaire, à l’instar de Jean-Patrice Kiffer qui soupire que « se classer avec ça… c’est bien dommage » ou de Philippe Perrel, « très surpris de constater son classement par rapport à la France ».

Ce qui est dommage pour Nikola Bogdan Benoît, c’est que « son bateau n’ait pas coulé avec lui » (la mer est assez polluée comme ça, merci !), idée partagée par Benoît Blaszczyk qui aurait « préféré que le bateau fasse comme le Costa Concordia dès la première demi-finale ». Bref, comme le résume fort bien Francisco Roncero, la turquerie n’avait « rien à faire en finale ».

Une chose est acquise, comme le souligne Kevin van Houter, « tout le monde s’accorde pour dire que la chanson était d’un ridicule » achevé, « un fourre-tout musical sans queue ni tête » assorti d’une « chorégraphie pitoyable digne d’un naufrage qui n’aura pas eu lieu malgré le sujet qui s’y prêtait bien » aux yeux de Gérard Delforge dépité par les gugusseries scénique du turc et de son gay équipage.

Bon, le bonobo, euuuuuuuuh…. le Bonomo est plutôt enjoué et Johann Bodelot aime son côté « Axel Bauer « jeune fille » » qui pourtant a osé présenter une chanson dotée d’une « connotation disons un peu « olé olé » lorsqu’on sait ce que veut dire au nord de l’Angleterre « Love me back » en langage courant (= « aime mon cul »), est-ce voulu, est-ce un message subliminal ? » se questionne Johann. Nul doute qu’il faudrait entrer profondément dans le vif du sujet pour le savoir…

Patrick Strouk nous offre la synthèse de la quasi-réussite turque, consistant en « une chanson moyenne mais hyper bien présentée et chantée par un interprète sympa et sans prétention ».

Can nous avoue nous aimer en retour… Nul doute que certains seront tout retournés de cet aveu…